Les voitures consomment toujours moins sur le papier que sur route

Les voitures consomment toujours moins sur le papier que sur route

La Commission européenne a relevé les consommations réelles de centaines de milliers de véhicules et les a comparées aux données d’homologation : si essence et diesels consomment 21,2 % de plus qu’annoncé par les constructeurs, les hybrides rechargeables témoignent de chiffres mensongers quel que soit le constructeur.

Les voitures consomment toujours moins sur le papier que sur route, l’affaire est connue depuis longtemps. Bruxelles a toutefois voulu s’assurer que la méthode de mesure des consommations introduite en 2018, le WLTP, s’avère plus efficace que le précédent système, NEDC. Il faut se souvenir en effet que la norme d’homologation NEDC était vertement critiquée pour son caractère peu en rapport avec des conditions réelles de roulage. La Commission européenne a corrigé le tir en imposant, avec le WLTP, un test doté d’accélérations franches et de vitesses à atteindre en rapport avec les limitations en vigueur dans la plupart des pays. Néanmoins, l’absence de mise en fonctionnement de la climatisation ou encore la plage de températures dans laquelle se déroule le test sont autant de facteurs, parmi d’autres, qui contribuent à éloigner le WLTP d’une expérience réelle de conduite.

La Commission européenne s’est ainsi procuré les données réelles de consommation de 988 231 voitures vendues neuves en 2021 (soit 10,6 % du marché). Bruxelles a eu accès aux données électroniques embarquées des véhicules, soit par le biais de la technologie « over the air » (interrogation des calculateurs à distance), soit à l’occasion d’une maintenance effectuée par un professionnel de l’automobile. Après étude, il s’est avéré que 617 194 données étaient exploitables, ce qui représente un panel tout à fait substantiel.

Les voitures consomment toujours moins sur le papier que sur route

Et sans surprise, les moteurs à essence consomment bien plus que ce que pourraient laisser supposer les publicités : +23,7 % de sans-plomb consommé en moyenne, soit 1,51 l/100 km, tandis que les diesels témoignent, pour leur part, d’un appétit 18,1 % plus élevé. Les véhicules purement thermiques ont donc une consommation supérieure de 21,2 % en moyenne par rapport aux chiffres officiels. La Commission européenne fait observer que le caractère forcément artificiel d’un test effectué en laboratoire sur des bancs à rouleaux n’est pas la seule explication à de tels pourcentages de dérive. Les masses des véhicules sont aussi bien souvent supérieures à celles déclarées lors de leur homologation. Les auteurs de l’étude se sont aperçus que les voitures à essence pèsent en moyenne 6,6 % de plus, tandis que les diesels ont un embonpoint supérieur de 7,3 % par rapport aux données sur le papier. Deux chiffres qui ont leur importance.

Source: Que Choisir

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