Voilà une information qui va faire plaisir aux manufacturiers de pneumatiques. En effet le décret annoncé, sous la pression des CRS (Comités de la Roue de Secours), va booster leurs ventes de 20 %.
C’est tout autant dans un souci de sécurité et de commodité, que d’harmonisation des normes d’homologation des rejets de CO2, que les pouvoirs publics ont décidé de rendre obligatoire la roue de secours dans le coffre des voitures neuves (sans mesure rétroactive, heureusement). En effet, en gagnant facilement du poids, les constructeurs gagnaient quelques petits grammes de CO2 qui pouvaient faire la différence et éviter le malus, le bonus étant devenu quasiment inaccessible. Quitte aux propriétaires ensuite à acheter en option ou en accessoire une roue de secours, et le tour était joué. Les constructeurs pouvaient en même temps afficher un prix catalogue réduit. Cette mesure, depuis longtemps réclamée par les CRS, part aussi d’une constatation que les arrêts constatés sur les autoroutes ne sont pas dus à des pannes mais à des crevaisons, même si celles-ci restent rares. Et l’immobilisation est alors longue et coûteuse pour un dépannage avec tous les ennuis qui en découle..
Du coup les manufacturiers, comme les fabricants de jantes, se frottent les mains puisqu’en première monte ils fourniront 5 pneus au lieu de 4, puisqu’il s’agit d’une ”vraie” roue de secours obligatoire, de manière que la roue endommagée puisse prendre sa place dans le coffre, ce qui ne peut être le cas avec une roue galette de secours, de toute façon très peu performante.
Enfin, pour une fois, les automobilistes ne peuvent que se réjouir de ce décret leur permettant des déplacements réalisés avec plus de sérénité.
